l'association "Bruit d'image" et les éditions "le Bec en l'Air"
présentent
"Retraite"
Photographies : Olivier de Sépibus
Poème : Habib Tengour
- Le Bec en l'Air éditions :
04 92 71 06 74
- Bruit d'image : 04 91 91 57 74
Né en 1969 à Grenoble, Olivier de Sépibus vit et travaille à Marseille. Photographe autodicdacte, il a créé en 2001 la revue multimédia de photographie en ligne BRUIT D IMAGES
Pour ce livre il s'est immergé dans l'atmosphère des hôtels meublés en y logeant durant les trois années qu'à duré ce travail photographique.
Habib Tengour, est né à Mostaganen en Algérie en 1947. Poéte, anthropologue, il vit à Paris et il est l'auteur de nombreux ouvrages chez Actes Sud. Son dernier recueil de poésie "la Gravité de l'ange, la Différence".
Il a aussi séjourné plusieurs semaines dans les hôtels du quartier Belsunce pour rédiger le texte qui accompagne les images d'Olivier de Sépibus.
Ce livre nous plonge dans des ambiances d'hôtels, mais, nous parle surtout d' une condition sociale photographiée par Olivier de Sépibus et mis en texte par Habib Tengour
. Nous sommes dans le quartier de la Gare Saint Charles, dans des hôtels meublés vivent à l'année des travailleurs immigrés, souvent des algériens. Aujourd'hui à la retraite, ils partagent leur temps entre l'Algérie prés de leur famille et la France, où ils perçoivent une pension et bénéficient de soins médicaux.
Situation précaire, mais pourtant qui demeure leur quotidien car ils n'ont pas effectué le regroupement familial.
"Tu ne connais pas les mots appropriés pour décrire cet état.
Cela s'accompagne d'un rétrécissement du temps, cependant que l'espace s'ouvre comme un gouffre. Qu'est-ce qui le retient?"
"Aménager son coin. Il y a des tabourets pour suppléer.
Monde d'hommes pliés, repliés dans une bulle. Toques et casquettes remplacent les turbans. Les couleurs sont ternes.
Il y a ceux qui commentent et toujours un pour exiger le silence.
Le petit crème ou la tisane un plus savourer le moment aH."
Lumière douce, moments intimes du quotidien, des chambres, des hommes qui n'ont pas eu toujours la vie facile tant les conditions de travail ont dessinées sur le visage le temps passé sur les chantienrs.
Des couleurs apaisantes , des portraits tout en distance qui nous en disent bien plus que nous voudrions. Et le texte, pendule du temps qui marque l'instant de sa poésie parfois crue, parfois étincelle dans le vide d'une chambre floue. L'ensemble s'offre des aller retour entre le bled et Belsunce.
Demain que restera t-il de se quartier? que deviendront ces hommes soldats d'une économie sans lendemain sans état d'âme. Ici le devoir de mémoire raisonne en nous comme pour nous dire ils sont là. |